L’énergie solaire peut
être stockée sous forme de chaleur, ou dans des réactifs
chimiques. Au four solaire d’Odeillo, on explore la "voie
chimique" qui semble être la plus prometteuse.
Le mode de stockage par cycles chimiques consiste à réaliser
des réactions chimiques à haute température
grâce à l’énergie solaire concentrée.
Les produits obtenus sont capables de stocker cette énergie,
de permettre son transport et enfin sa restitution sous forme d'hydrogène,
d’électricité ou de chaleur au moment de la
demande. D’autres modes sont encore au stade expérimental,
comme le craquage de l’eau - la décomposition de l’eau
en hydrogène et oxygène sous l’effet de la chaleur
- et le craquage du méthane en hydrogène et carbone.
On y étudie également la synthèse de nanotubes
de carbone simple paroi, technique de pointe du “génie
des matériaux ”. Cent mille fois plus minces qu'un
cheveu, deux fois plus légers que l'aluminium, dix fois plus
résistants que l'acier, ils bénéficient d'une
conductivité électrique supérieure à
celle du cuivre. Les applications envisagées sont multiples
: piles à combustibles, vêtements anti-feu, câbles
électriques, écrans plats, capteurs médicaux
biocompatibles, etc. Autre voie de recherche: la tenue des matériaux
pour l'espace, capables de supporter des températures de
plusieurs milliers de degrés. Des échantillons en
composites-céramiques de quelques dizaines de mm de diamètre
et quelques mm d'épaisseur sont placés au foyer du
four pour étudier leur comportement lorsqu’ils sont
exposés aux conditions extrêmes de l’espace.
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