Exposition Les trois inventeurs et quelques trésors
Du samedi 4 octobre au dimanche 2 novembre 2008
Espace jeunesse de la Bibliothèque
Pour les enfants à partir de 7 ans, entrée libre

Portrait de Ocelot
Auteur, réalisateur, animateur et graphiste, Michel Ocelot est célèbre pour ses longs-métrages : Kirikou, Princes et princesses, Azur et Asmar.

Rencontrez-le le 8 octobre à 15h30 pour parler de ses films et de son travail.

Animations autour
de l'expo

Une projection rencontre avec Michel Ocelot autour de son film Les trois inventeurs, le mercredi 8 octobre 2008 à 15h30.

Des visites commentées de l'exposition les samedis 4, 11, 18, 25 et les mercredis 15, 22, 29 octobre 2008 à 16h.

Un jeu questionnaire autour des thèmes abordés dans l'exposition et le film.


Des projections de plusieurs courts-métrages réalisés par Michel Ocelot :

Les contes de la nuit (26 min.) les samedi 25, dimanche 26 et mardi 28 octobre à 15h30.

La princesse insensible (4 x 4 min.) les dimanche 2 et mardi 4 novembre à 15h30.

La légende du pauvre bossu (7 min.) et Les trois inventeurs (13 min.) les jeudi 30, vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre à 16h30.

Du papier découpé au film d'animation


A l'occasion de la 7ème fête du cinéma d'animation, la bibliothèque présente l'exposition Les trois inventeurs et quelques trésors. Huit tableaux originaux réalisés à partir de papier découpé en dentelle blanc mettent en valeur les personnages et les décors du film de Michel Ocelot Les trois inventeurs. Sept autres marionnettes toutes d'or et d'argent, petits trésors de deux projets qui n'ont pas abouti " le secret de la dame " et " Martial de Saint-Luc ", rendent compte du travail minutieux et délicat d'un cinéaste exigeant.

"C'est un film auquel je tiens beaucoup. [�] Je l'ai surtout fait avec passion et jubilation, m'immergeant dans le papier blanc délicatement découpé et dans des napperons de dentelle. J'ai pris tout le temps qu'il fallait pour découper, agencer et animer. Je ne savais pas très bien comment on faisait, mais je recommençais jusqu'à ce que ça marche."

Le sujet, bien sûr, était un sujet qui me tenait à c�ur. La créativité, l'indépendance d'esprit d'un côté, et de l'autre côté, la bêtise et la violence. Cette histoire est une sorte d'hommage à tous ces chercheurs qui se sont dévoués et qu'on a maltraités ou, bien des fois, tués.

J'ai pensé à Lavoisier, et à son épouse qui l'aidait (le Grand Inventeur et la Grande Inventrice ont leurs silhouettes), Lavoisier, guillotiné après qu'un juge lui ait déclaré : "La République n'a pas besoin de savants".

J'ai pensé à Denis Papin, chassé de France par la révocation de l'Edit de Nantes, chassé d'Allemagne par les bateliers de Kiel, après qu'ils aient détruit le premier bateau à vapeur [�]

J'ai pensé au premier ballon des frères Robert. Des paysans à son approche s'étaient enfuis, épouvantés [�]

J'ai pensé à Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, et à Jacquard, inventeur du métier du même nom, dont les machines ont été détruites par des ouvriers furieux [�]

Pour la Petite Inventrice, j'ai pensé à ces petits enfants étrangers, ou pauvres, ou originaux, avec lesquels les autres enfants ne veulent pas jouer. Pour la fin tragique, j'avais en tête à l'époque Giordano Bruno, un penseur remarquable et indépendant, brûlé vif seulement pour cela. Mais la liste des personnes et des écrits brûlés pour cause de nouveauté est infinie."
Propos de Michel Ocelot sur son film Les trois inventeurs (13 mn, 1979)